Comme quelques millions de géocacheurs dans le monde, Anthony Delépine a le géocaching chevillé au corps. À son âge, il aurait pu passer son été à jouer au foot ou à la console sous la pluie. Lui, il a passé une bonne partie de ses vacances dans le garage à bricoler, où dans la nature à chercher les meilleures cachettes possibles pour ses petites boîtes.
Anita, sa maman, suit ça de près. Parce que le jeune homme a besoin d’un coup de main de temps en temps et parce que recevoir plus de cent personnes pour un tel événement, ça inquiète plus la maman que le fiston. Lui est dans son élément. Hier, lampe frontale sur le crâne et dans ses bottes en caoutchouc, il fixait une cache quasi introuvable. « Celle-là, elle est géniale. Il va falloir aller la chercher… » s’enthousiasme le jeune homme. Fred acquiesce. Lui, c’est l’homme qui a transmis le virus à ce jeune Lespessois. Prof de VTT dans son collège à Fruges, il initie ses élèves à la discipline durant les sorties ou entre deux compétitions.
À Lespesses, on ne connaît pas vraiment le géocaching. Arnaud Picque, le maire, a trouvé l’initiative de son jeune concitoyen intéressante. Alors lui et le comité des fêtes l’ont soutenu en prenant en charge l’impression de ses road books et l’achat d’une partie du matériel. Et samedi, quelques Lespessois, totalement novices en géocaching, vont jouer le jeu.
Cinquante équipes
Un jeu qui fait désormais partie de la vie de famille. « Cet été, on est parti en Grèce et bien sûr là-bas, il a fallu faire les caches qu’Anthony avait repérées », témoigne Anita qui se prend aussi parfois au jeu. Même avant de prendre l’avion à Lesquin, Anthony est allé trouver la cache dissimulée dans le parking souterrain de l’aéroport.
Hier matin, plus de 50 équipes étaient inscrites pour l’événement d’Anthony. Presque tous se connaissent via internet et mettront samedi un visage sur un pseudo. Anthogéo les attend impatiemment, il leur a fait une belle surprise.
Le géocaching en bref
Le géocaching est né il y a une dizaine d’années. Depuis, on compte plus de deux millions de caches dissimulées partout dans le monde et près de six millions de géocacheurs.
Dans certaines caches, sont déposées des objets destinés à parcourir le monde de cache en cache. Anthony en a quelques-uns en stock, l’un vient de New-York et reprendra donc la route samedi au départ de Lespesses.
Dans le Bruaysis, on trouve une concentration importante de caches dans le bois des Dames entre Bruay et Lapugnoy mais aussi sur le site des terrils du Pays à part entre Ruitz et Haillicourt. Et dès 9 h 30 samedi, il y en aura quarante de plus dans les environs de Lespesses.
Pour en savoir plus sur la discipline et sur l’événement d’Anthogéo, rendez-vous sur www.geocaching.com.
source : LA VOIX DE NORD