En plein développement en France, le geocaching est déjà une activité très populaire dans les pays anglosaxons et en allemagne. Les fabricants de GPS l’ont bien compris et conçoivent des produits adaptés à cette pratique. Nous avons eu l’occasion de les tester en conditions réelles.
Relais de croissance pour le GPS
Face à l’érosion des ventes de GPS auto, en partie provoquée par la popularité croissante des smartphones à GPS intégré, les fabricants de GPS cherchent à se diversifier. GPS vélo, rando et golf, montres GPS pour le running et solutions fitness apparaissent ainsi chez Mio, TomTom, Medion et bien sûr Garmin qui occupe ce marché depuis plusieurs années déjà (présent aussi en marine et aviation).
On parle en effet d’une baisse de 15% des ventes de PND en 2011 par rapport à 2010 (les ventes mondiales passent de 38 à 33 millions), selon une étude de Berg Insight. Des ventes qui devraient continuer à s’écrouler, jusqu’à chuter à 23 millions en 2016.
Le marché du GPS devrait donc changer de visage ces prochaines années, avec la généralisation des logiciels de navigation sur smartphones et le développement des GPS embarqués en première monte dans les véhicules. Nul doute que les produits dérivés vont foisonner pour multiplier les usages du GPS.
Le geocaching est en quelque sorte une chasse au trésor moderne et communautaire à grande échelle. Les participants, appelés « geocachers » (« géocacheurs » ou « géochercheurs » en termes francisés), doivent trouver des « geocaches » à l’aide d’un GPS qui permet de les localiser. Chaque « geocache » est en fait un récipient, dans lequel se trouvent différents objets que s’échangent les « geocachers », ainsi qu’un carnet de passage qui permet d’écrire des messages comme dans un livre d’or.
Le geocaching intimement lié au GPS
Pratiquement indissociable du GPS, le geocaching a vu le jour après la décision des États-Unis, le 2 mai 2000, de mettre fin à la « disponibilité sélective » du réseau satellitaire GPS. Cela a permis de multiplier par 10 la précision du GPS pour le grand public et plus seulement pour l’armée. Il devient alors possible de localiser précisément des personnes ou objets. Le lendemain de l’annonce, l’américain Dave Ulmer a l’idée de cacher un conteneur dans une forêt de l’Oregon et communique les coordonnées GPS de l’objet sur Internet avec une règle simple : « prend quelque chose, laisse quelque chose ». Le geocaching est né ! (source Geocaching.com)
Une activité accessible à tous
De par sa nature, la participation au geocaching est ouverte à tous et repose sur une forte base communautaire. Il y aurait déjà plus de 5 millions de geocachers dans le monde ! Pour s’y mettre, rien de plus simple, il suffit de récupérer les parcours sur des sites Internet dédiés (geocaching.com pour le plus connu) et de partir à l’aventure pour découvrir de nouveaux environnements. On peut ensuite valider sur Internet les geocaches que l’on a trouvées, les évaluer puis en parler autour de soi, et pourquoi pas créer soi-même de nouvelles geocaches par la suite ! Au moment où nous écrivons ces lignes, 1655623 geocaches sont référencées sur geocaching.com. En France, le site geocaching-map comptabilise plus de 36043 caches actives en France, avec 225 nouvelles caches créées ces 7 derniers jours (chiffres au 24/02/12).
Les parcours de geocaching sont l’occasion de parcourir des lieux inconnus ou d’explorer une région, souvent accompagné d’amis ou de la famille. Ils permettent également de développer des thématiques comme par exemple la nature ou l’histoire, ce qui rend l’activité intéressante pour les offices de tourisme qui n’hésitent plus à proposer leurs propres parcours et à louer ou prêter des GPS.
Le GPS au service des geocachers
Les geocaches sont localisées grâce à des coordonnées (latitude et longitude). Il est donc possible d’utiliser tout appareil de positionnement capable d’utiliser ces informations. Le plus connu d’entre eux reste bien entendu le GPS autonome, bien qu’il soit éventuellement possible de se contenter d’une simple carte papier sur laquelle on aurait préalablement noté l’emplacement des caches. Cette dernière option n’est évidemment pas des plus commodes, c’est pourquoi on préfèrera utiliser au moins un smartphone équipé d’une puce GPS, ou mieux, un GPS conçu pour la randonnée.
Plusieurs fabricants proposent ce type d’appareils, comme par exemple Garmin qui propose toute une gamme de GPS conçus pour un usage extérieur, ou encore Medion et sa gamme Evadeo qui utilise les cartes de l’IGN. TomTom ne propose étrangement rien pour cette activité, au contraire de Magellan et de sa gamme eXplorist. D’autres marques spécialisées proposent également leurs produits : CompeGPS TwoNav, Memory-Map Adventurer, etc.
Presque toujours étanches et résistants à la poussière et aux chocs, ces GPS disposent d’une cartographie spécialement conçue pour la randonnée. En revanche, tous ne proposent pas de fonctionnalités dédiées au geocaching pour en faciliter l’usage et rendre l’activité accessible aux novices.
Nous avons toutefois eu la chance d’essayer un des modèles Garmin adaptés au geocaching en conditions réelles. Pour cela, nous nous sommes rendus à La Plagne pour un test pratique entre 2000 et 3000 mètres d’altitude. Certes, il n’est ici pas question de geocaching pur et dur à cause de l’absence de conteneurs à découvrir, mais l’idée de base est belle et bien là.
Défi à ski et raquettes à La Plagne
Depuis 2010, un partenariat entre Garmin et le domaine de La Plagne a permis de créer plusieurs activités en rapport avec le geocaching. Ainsi, « L’Alpine Ski Challenge » (ASC) propose aux skieurs de partir à la recherche de balises sur les pistes de La Plagne. L’activité est gratuite et donne lieu à un concours qui récompense les participants les plus rapides à rejoindre les 7 balises réparties dans tout le domaine skiable. Libre à chacun d’emprunter les pistes bleues pour le simple plaisir du parcours balisé, ou bien les pistes rouges et noires plus rapides mais plus techniques pour espérer remporter le « challenge ». L’activité reste très accessible et permet de découvrir le domaine de La Plagne d’une façon originale.
Les balises de l’Alpine Ski Challenge (ici à droite au pied du sapin) sont toujours situées à des endroits accessibles.
Bien entendu, les adeptes de randonnées, avec ou sans raquettes, peuvent eux aussi se prêter au jeu grâce à 2 autres parcours spécifiques, plus proches du geocaching et plus accessibles que « L’Alpine Ski Challenge », notamment pour les familles avec enfants. Deux jeux de piste de 4 km (2 à 3 heures de marche) sont proposés. Pour 5 euros par personne, les participants découvrent une histoire qui se révèle au fil de la résolution des énigmes associées aux balises du parcours.
Il est possible d’utiliser l’interface en ligne Garmin Connect pour consulter le trajet réalisé et ses statistiques.
Pour l’occasion, Garmin prête des GPS Oregon 450T avec les emplacements pré-enregistrés. Il suffit alors de sélectionner la balise souhaitée dans le menu « waypoints », puis de valider par un appui sur « aller » et c’est parti !
Un GPS, une feuille de route et la balise sur laquelle est noté l’indice.
L’interface tactile des Oregon 450T se veut simple à utiliser, avec de gros boutons qui facilitent la manipulation avec des gants. Lors de nos excursions, le GPS n’a pas souffert des températures parfois glaciales (jusqu’à -20 degrés lors de l’ASC), ni des chocs et contacts directs avec la neige (causés par quelques acrobaties aussi artistiques qu’involontaires).
Le positionnement GPS de l’Oregon 450T est suffisamment précis pour trouver sans mal les balises, tandis que le mode boussole permet de s’orienter automatiquement dans la bonne direction. Il suffit d’aligner la flèche qui représente notre position sur l’itinéraire affiché à l’écran.
L’Oregon 450T a bien résisté à nos mauvais traitements.
En revanche, le rétroéclairage de notre modèle aurait pu être un peu plus poussé, puisque la lisibilité était parfois délicate, surtout avec des lunettes ou un masque vissé sur le nez. Avec 2 bonnes piles LR6 (AA, 2400 mAh), le niveau de la batterie était encore supérieur à 50% en fin de journée.
Vers d’autres horizons en France
Selon Frédéric Saint-Etienne (interview à découvrir dimanche 4 mars), responsable des relations presse Garmin France, des partenariats sont en cours d’élaboration pour développer des activités similaires dans d’autres régions françaises. De quoi poursuivre l’expérience qui rencontre déjà un beau succès à La Plagne. L’activité répond en effet à la demande des vacanciers qui souhaitent participer à de nouvelles activités. Un bon moyen de profiter de ses vacances autrement et découvrir des endroits auxquels nous n’aurions pas forcément pensé en temps normal.