L’event des Redoutables
C’est ainsi que l’on surnomme le sympathique couple de géocacheurs Sylberfil. Monsieur est président des Géocacheurs de Provence. Un évent est créé comme chaque année à l’occasion de leur assemblée générale.
C’est ainsi que l’on surnomme le sympathique couple de géocacheurs Sylberfil. Monsieur est président des Géocacheurs de Provence. Un évent est créé comme chaque année à l’occasion de leur assemblée générale.
Les amoureux de la montagne vont enfin pouvoir rester connectés pendant leurs randonnées. La marque Quechua, propriété de l’enseigne de distribution Decathlon (groupe Oxylane), va lancer son premier smartphone. Baptisé « Quechua Phone », celui-ci a été conçu comme un appareil tout-terrain, idéal pour la pratique en montagne. Résistant aux chocs, à l’eau, au sable, à la boue et au froid, il est équipé d’une coque durcie, et de composants adaptés. L’écran de 5 pouces rétroéclairé offre une lisibilité en plein soleil. Il est doté d’une batterie censée offrir une autonomie pour un week-end entier.
Ce smartphone ne représente pas le dernier cri en matière de technologie : le processeur Qualcomm et le système d’exploitation Android embarqués ne sont pas de la dernière génération, l’appareil photo est limité à une résolution de 5 mégapixels et la connectivité reste 3G. Mais « tout a été fait pour que l’appareil soit accessible en termes de prix et facile à utiliser », précise Bertrand Czaicki, chef de produit chez Quechua. Le Quechua Phone sera commercialisé à 229,90 euros.
Cette incursion dans la téléphonie n’est pas naturelle pour la filiale de Decathlon. Au départ, Quechua travaillait sur une simple application logicielle dédiée à la randonnée avec des cartes interactives, un GPS, etc. C’est en regardant de plus près le marché des smartphones que les dirigeants ont estimé que l’offre était incomplète. Des groupes comme Caterpillar ou MTT conçoivent des terminaux durcis, mais surtout destinés aux professionnels. Samsung a lancé une version renforcée de son modèle phare, le Galaxy S4 Active, mais celui-ci reste un terminal haut de gamme. « Sur le créneau de l’outdoor, il y a un vrai espace à occuper », considère Christian Ollier, directeur de la marque Quechua, qui reste néanmoins discret sur ses objectifs de vente.
Pour la fabrication de son smartphone, Quechua s’est tourné vers le français Archos. Le fabricant est un habitué de ce genre de partenariat en marque blanche (lire ci-contre). Pour l’aspect développement logiciel et applicatif, Quechua a travaillé avec Geonaute, une filiale du groupe Oxylane spécialisée dans les nouvelles technologies appliquées au sport. L’application spéciale Quechua Guide, qui était à l’origine du projet du smartphone, devrait sortir début 2014 et sera aussi accessible sur les appstores de Google et d’Apple. La version payante de cette application permettra d’avoir accès à un fonds de cartes enrichi, accessible hors réseau.
Le Quechua Phone sera vendu à partir du 5 décembre exclusivement dans le réseau de magasins Decathlon, et disponible dans huit pays en Europe. Pour l’instant, le groupe n’a pas l’intention de travailler avec les opérateurs télécoms. Constatant que le phénomène du « SIM only » progresse en France, il a fait le choix de vendre son terminal nu, sans abonnement.
Si Quechua réfute toute idée de diversification, la marque travaille néanmoins sur de nouveaux projets. Un modèle 4G du Quechua Phone pourrait voir le jour l’année prochaine. Une tablette est également dans les cartons, avec Archos à nouveau pour la fabrication. « C’est une demande qui émane directement de nos clients », explique Christian Ollier. La tablette sera commercialisée dès 2014.
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Ne soyez plus à court de batterie, plus de caches perdues à cause du manque de batterie :
Ce panneau solaire s’attache à votre sac à dos et permet de recharger téléphone, GPS, caméra, appareil photo ou encore ordinateur portable. Il emmagasine la lumière du jour pour la restituer au travers de sa connectique USB 2.0.Très facile à transporter, il ne fait qu’1 cm d’épaisseur et est parfaitement équipé pour s’attacher à tous types de sacs et sacs à dos.
Quelques joggeurs passent, le regard suspicieux. Le gps indique des coordonnées situées sous le pont qui mène au centre aquatique du lac. Après 30 minutes de recherches infructueuses, quelques dizaines de retraités croisés et une vingtaine de coureurs, le Graal apparaît. La géocache ressemble à une petite boîte de médicaments. Fermée hermétiquement, elle est recouverte d’un autocollant camouflage, pour la cacher aux yeux indiscrets. À l’intérieur, un petit bout de papier avec des dizaines et des dizaines de pseudonymes. Ces noms correspondent aux géocacheurs qui ont trouvé cette géocache. Créé au début des années 2000, le géocaching est un jeu qui commence sur internet et se poursuit dans la vie réelle.
Le site geocaching.com référence toutes les caches, placées par les joueurs eux-mêmes. En forêt, derrière un panneau de signalisation, sous une fausse pierre ou dans un tronc d’arbre : ces boîtes aux trésors peuvent être minuscules ou ressembler à de grands coffres. Si les plus petites ne renferment que le log book obligatoire, ce petit registre de papier où il faut inscrire son nom, les plus importantes recèlent des petits trésors que les géocacheurs laissent une fois la cache trouvée. Si le géocaching réunit plus de six millions d’adeptes sur la planète, en Indre-et-Loire, environ 120 personnes jouent activement. Plus de 1 072 caches se trouvent dans le département, dont 126 à Tours, ce qui en fait la 13e ville de France la plus géocaching friendly. En entrant dans le monde du géocaching, il faut s’habituer aux termes inhérents à la pratique du jeu. Quand un géocacheur parle des Moldus (mot emprunté à Harry Potter) sur un forum, c’est pour désigner ceux qui ne connaissent pas cette pratique. Les passionnés sont d’ailleurs sur leurs gardes au moment de la trouvaille, si elle tombe entre de mauvaises mains, la géocache disparaît et son créateur doit tout refaire.
Rando, gps, caches
Jouer au géocaching, c’est entrer dans un monde parallèle où chaque coin de la ville peut être une géocache potentielle. Après cette première trouvaille en bord du Cher, rendez-vous rue Nationale avec Stéphane Barreau, un des adeptes tourangeaux. Ce formateur multimédia a organisé une séance de géocaching à la Webschool de Tours, en juin dernier. Il est tombé dans la marmite de ce jeu après avoir acheté un gps. Cet outil démocratisé au début des années 2000 (voir encadré ci-dessus), c’est la base du géocaching. Sans gps, pas de jeu. Stéphane Barreau raconte : « Je faisais pas mal de randonnées mais je ne me servais que très peu de mon nouveau gps finalement. En regardant sur le web ce que je pouvais faire d’autre, je suis tombé sur le géocaching. On essaye une fois, on trouve sa première géocache et on se prend très vite au jeu. Surtout avec des enfants, aller trouver une cache en forêt, c’est le bon prétexte pour se balader. Aujourd’hui, la pratique est en plein développement grâce aux smartphones et les applis de géocaching. » Téléphone en main, il joint les actes à la parole : « Vous voyez sur la carte, là, il y a une multicache qui commence à la fontaine des amoureux, à une centaine de mètres. » Une multicache ? « Il existe des géocaches simples, mais là, il faut répondre à des énigmes qui mènent, au bout d’un moment, aux bonnes coordonnées gps. »
C’est parti pour 15 minutes de questions sur la belle place située entre la rue Nationale et la rue Jules-Favre. Combien de fenêtres sur la façade Renaissance ? Et l’artiste qui a créé les coussins devant la fontaine ? À chaque fois, la réponse donne une partie des coordonnées gps mystère pour trouver la multicache. Pour ne pas divulguer la réponse (on dit spoiler en bon géocacheur), le périple s’arrête ici. Enfin, pas vraiment, puisque Stéphane Barreau a rendez-vous à un « event » (événement en anglais, hein ?). Si le géocaching est un jeu solitaire, le but premier c’est quand même de trouver un maximum de caches ou d’en fabriquer le plus possible, ses adeptes se réunissent régulièrement dans le monde entier.
Salut Stephbar92
À côté de la station de tramway Nationale, une vingtaine de géocacheurs discutent. « Salut, moi c’est Stephbar92 ! » « Bonjour, Fab_seeker, je suis le créateur de l’event. » « Ah tiens, salut Le Troyen ! » Vous l’avez compris, tout le monde s’appelle par son pseudo de jeu. Un peu bizarre au début. Mais c’est plus pratique que de chercher le prénom de l’autre en plus du pseudonyme. Une fois la troupe réunie, direction le pub de la rue Colbert. Ça parle aventures et statistiques de jeu. Il y a de tous les âges, presque autant d’hommes que de femmes, une photographe, des retraités, un dessinateur industriel. Le but de la soirée, c’est de célébrer l’arrivée du géocaching dans l’espace. Sans blague : l’astronaute Rick Mastracchio a décidé d’amener avec lui un Travel Bug dans la Station spatiale internationale. Le but, c’est de lui faire parcourir 16 fois le tour de la terre.
Travel… quoi ? Encore un peu de jargon : le TB (l’abréviation utilisée par les joueurs), c’est un petit objet (en métal ou en tissu) sur lequel est écrit un numéro qui permet de le géolocaliser. Le géocacheur lui donne une mission juste pour le fun : arriver au Japon ou parcourir 16 fois le tour de la planète par exemple. Le joueur dépose le TB dans une géocache et ce sont les autres qui s’occupent de le faire voyager et d’indiquer où il se trouve.
L’autre but de cet « event » tourangeau, c’est de créer une petite course entre géocacheur : le travel bug qui parcourra l’équivalent de trois tours de la terre aura gagné. Les Moldus trouveraient cette réunion un peu étrange, de l’intérieur, tout fait sens quand le vocabulaire est intégré. Paradoxalement, les géocacheurs se dissimulent pour assouvir leur passion mais accueillent les nouveaux à bras ouverts.