Etait-ce bien raisonnable d’aller quérir, en ce lundi de janvier, jour précis où le ciel versait des larmes de chagrin, une cache ? L’envie a été plus forte que la raison. Et qu’importe la pluie, elle n’a pas arrêté pas le chercheur de trésors. Tout a débuté avec la lecture du dernier magazine de Laudun-l’Ardoise, Le Mag’. La page intitulée « A la recherche du patrimoine avec Géocaching » a sérieusement titillé ma curiosité.
Une découverte ludique
L’invitation est faite d’opérer « une découverte ludique ! Nouveaux habitants, randonneurs aguerris, familles : partez explorer votre commune en rajoutant une touche de mystère. Grâce à une application accessible à tous, appréhendez dès aujourd’hui différemment le patrimoine. »
Le GPS me sert de guide
Cette proposition est d’autant plus attrayante qu’il m’a suffi de télécharger sur mon smartphone l’application avant de choisir un site à découvrir. Une fois celui-ci sélectionné, le GPS me sert de guide jusqu’au monument et indique par un résumé l’histoire de celui-ci ». Facile donc.
Le choix de l’aqueduc de Balouvière
Chaussures de randonnée aux pieds, l’heure est venue de rejoindre l’aqueduc de Balouvière, puisque tel est le monument que j’ai choisi. A l’angle des rues de la Paix et Jean-Baptiste Charcot, la flèche d’orientation indique que je pars dans la bonne direction. Peu avant la rue du Portalet, je découvre au loin les arènes, avec les caractéristiques barrières peintes en rouge. Pas de panique, un regard sur mon smartphone, me rassure. Je marche toujours dans la bonne direction.
Un résumé qui débute en mode humoristique
Mon itinéraire n’est peut-être pas le plus rapide, le plus court, mais qu’importe. Ce n’est pas une course de vitesse. A 383 mètres de ma destination, voilà qu’apparaît le résumé de l’aqueduc, en mode humoristique pour commencer et plus sérieux ensuite. « Un gigantesque travail de Romains que de transporter le Pont du Gard à Laudun ! Alors en 1870, dans la combe de Roubaud, on en fit une réplique pour capter l’eau et l’acheminer vers un vaste réservoir afin d’alimenter fontaines et lavoirs. Il enjambe la Balouvière, plutôt ruisseau que rivière. Construit en calcaire et briques, il présente à sa base une arche unique, cinq arches constituent le premier niveau et 18 arches le second où cheminait l’eau. Je vous propose donc de le visiter, de le découvrir et de l’admirer. Et éventuellement, si vous avez le temps, de trouver ma boite avant de lever le camp. »
Une plaque de lave confirme que je touche au but
Justement, je suis en route pour cela. Parvenu au bout du boulevard Pablo-Picasso, le GPS indique que je dois prendre à droite. Dans le prolongement du boulevard, je grimpe encore dans la rue Jean-Pierre-Florian. Les panonceaux de couleur jaune des chemins de randonnée viennent confirmer que je suis à proximité de l’aqueduc ce qu’une plaque de lave confirme à quelques mètres.
Commencez à chercher la géocache
Il reste 30 mètres à parcourir, l’aqueduc se présente à la vue. Sur mon smarphone, un avertissement s’affiche : » Vous êtes tout près. N’oubliez pas que l’exactitude du GPS est de 10 mètres. Alors commencez à chercher la géocache.
Je n’ai pas trouvé la cache
Ce que je vais entreprendre. Mais trempé, alors que la luminosité décline un peu et que l’impatience a visiblement gagné la partie, ma recherche sera succincte. Et l’objet de taille « S » déposé par Pascoli, va toujours rester en place.
Ce qu’est le géocaching
Le géocaching est une chasse au trésor moderne, high-tech. Elle se pratique à l’aide d’un GPS ou d’un smartphone. Pour commencer l’aventure, il faut d’abord se rendre sur un site de géocaching. Ensuite, il faut se laisser guider avant de parvenir à proximité de la cache puis de la trouver. Libre ensuite au chercheur de devenir cacheur et de laisser un objet. »
Ce qu’ils en disent
Pascal Lallement, chercheur de trésors depuis 2005, a posé 448 caches uniquement dans le Gard rhodanien qui ont reçu 82 848 visites. Il en a trouvé 8 000 lors de ses sorties, y compris celles à l’étranger. Pour lui, « toute initiative qui encourage les gens à sortir de chez eux pour bouger et découvrir leur environnement est la bienvenue.
Philippe Pécout, maire de Laudun-l’Ardoise : « Nous avons un certain nombre d’amateurs de géocaching sur la commune, en particulier de jeunes couples et leurs enfants. C’est un moyen ludique et sportif parfois qui permet aussi aux petits et aux grands de jouer, de chercher et de s’approprier un lieu ou un territoire de façon intelligente. C’est un bon moyen de découvrir et valoriser notre commune, son patrimoine et son environnement. »
Patrick Scorsone, géocacheur laudunois : « Je pense que c’est bien pour découvrir Laudun. Le marché du géocaching explose, il faut prendre le train le plus vite possible. »
Un article de midilibre.fr