AUBENAS (ARDÈCHE) Le geocaching : une chasse au trésor nouvelle génération
Eureka ! Avec son œil avisé, Pascal Lallement, alias Buckfast, a mis la main sur une cache, bien dissimulée sous un tas de pierres «suspect». Il dépose un “geocoin”, une pièce, trouvée lors d’une précédente découverte, qui continuera de voyager, de cache en cache, ainsi qu’un “travel bug” (une plaque fer, sur laquelle est dessiné un scarabée, emblème du geocaching). Il est possible de suivre à la trace le chemin parcouru par ces objets, grâce aux numéros gravés dessus.
Une chasse au trésor moderne. Ainsi pourrait-on définir le geocaching.
Le principe est simple : des joueurs/randonneurs partent à la recherche de “geocaches”, des récipients contenant des petits objets et surtout le “logbook”, un carnet où ils laisseront un mot, trace de leur passage. Impossible de connaître le lieu exact des caches sans se munir d’un système GPS, instrument indissociable de ce loisir. Pour le pratiquer, il suffit de rentrer des coordonnées trouvées sur le site geocaching.com dans le boîtier, et de se laisser guider. Une fois la cache trouvée, le “geocacheur” se connecte au site et poste un commentaire sur la cache.
Un loisir qui se développe dans le département
L’Ardèche compte 314 caches, dont quelques-unes installées par le Gardois Pascal Lallement, pour qui le geocaching est un « générateur d’idées de balades. » Une manière de découvrir une région avec un œil beaucoup plus attentif aux détails, car les caches sont souvent bien dissimulées, à tel point que parfois, Pascal revient bredouille. Décevant, pour ce « grand-enfant » qui pratique le géocaching depuis 2005. Alors qu’il met la main sur une cache “simple”, Buckfast (c’est son pseudonyme sur le site) se saisit du stylo laissé dans la boîte et note la date et l’heure de la découverte sur le logbook, et livre ses impressions sur les difficultés rencontrées pour trouver la cache. A la fin, il griffonne un sigle, “MPLC”, qui pour les néophytes peut sembler curieux, mais signifie tout simplement, dans le langage particulier des geocacheurs “merci pour la cache”. Autre sigle étrange dans le petit carnet : “TFTC”, soit “Thanks for the cache” en anglais. Force est de constater que le géocaching, né aux Etats-Unis, nécessite de connaître au moins quelques bribes de la langue de Shakespeare, car entre le vocabulaire qui lui est attaché (“spoiler”, “hint”) et les différentes nationalités qui le pratiquent, c’est un loisir international. Mais Pascal Lallement l’assure, « on n’est pas obligé d’être bilingues pour comprendre. » On n’est pas obligé non plus de pratiquer la randonnée toutes les semaines pour se faire plaisir, « il existe toutes sortes de caches pour tous types de publics, donc pas besoin de faire de longues marches pour atteindre son objectif » explique Buckfast. Quelques caches sont par exemple disséminées dans le bois de Païolive, aux abords des parkings, ce qui permet aux familles de s’élancer dans la forêt sans craindre d’y rester des heures.
Une série de caches le long des gorges de l’Ardèche
Les non-initiés ne soupçonnent pas la présence de ces caches tout près de chez eux. Les secteurs de Vallon-Pont-d’Arc et des Vans en sont particulièrement pourvus. Mais le territoire ardéchois entier est un immense terrain de jeu pour les geocacheurs. Buckfast a par exemple réalisé une “multicache”, intitulée “La maladrerie des Templiers”. « J’ai fait une série tout au long des gorges de l’Ardèche, sur 17 km et 900 mètres de dénivelé. Là, j’avoue, c’est pour les randonneurs aguerris. » Geocacheur acharné, Pascal Lallement confie trouver dans ce jeu une forme de liberté : «L’intérêt, c’est qu’on peut le faire quand on veut et où on veut.»
Article leDauphiné.com
par la rédaction du DL le 27/08/2011 à 13:42