Reims en vedette
Nous avons suivi Simon, géocacheur
Un trésor, si, si…
Des centaines de trésors ont été disséminées dans autant de cachettes partout dans Reims et aux alentours. Rencontre avec un as de la découverte qui nous dévoile quelques-uns de ses secrets.
VOUS qui rêvez de dénicher le trésor des Cathares ou celui de Rackham le Rouge, passez votre chemin, le géocaching n’est pas fait pour vous. Pour les autres, ceux qui aiment résoudre des énigmes ou qui ont gardé leur âme d’enfant, ils peuvent se munir d’un GPS et avec nous, suivre Simon Volant dans sa quête.
Il commence par tourner sur lui-même. Une incantation avant de commencer ? Un Toc (trouble obsessionnel compulsif) ? Un échauffement ? « Non, je suis juste en train de paramétrer mon GPS. » Nous voilà rassurés.
GPS en bandoulière et sourire aux lèvres. Regard de husky et œil de lynx. Simon Volant, 37 ans, informaticien, père de deux enfants, est un as du géocaching. Plus de six cents caches trouvées en un peu plus de 2 ans… le Rémois a un palmarès impressionnant. Ils sont, dans la région de Reims, plusieurs centaines comme lui à s’adonner à ce petit vice qui se pratique en plein air et des dizaines de milliers au niveau national, pour un peu plus de 21 000 caches répertoriées sur les différents sites web communautaires dédiés à ce loisir.
Avoir le coup d’œil
« Le géocaching consiste à utiliser la technique du géopositionnement par satellite (GPS), prévient Simon Volant – merci l’armée américaine (lire par ailleurs) -, pour rechercher ou dissimuler une cache ou géocache. Une géocache typique est constituée d’une petite boîte étanche et résistante comprenant un registre des visites et un ou plusieurs « trésors », généralement des bibelots sans valeur. Dans certains cas, les coordonnées longitude/latitude du trésor se présentent sous forme d’énigmes qu’il faut résoudre en cours de route. Découverte faite, il faut signer le registre et dissimuler à nouveau la cache pour le géocacheur suivant… »
Le petit conseil de l’informaticien : « Eviter le GPS de voiture car le seul but de ce petit appareil est de trouver des routes alors que le but du géocacheur est de justement sortir des sentiers battus ».
Aujourd’hui, nous nous attaquons à l’énigme fleur de pierres de Castine, Rémoise elle aussi, qui a créé une nouvelle cache en centre-ville au mois de septembre. Pour trouver la cache, six indices sont distillés au fil d’un parcours dans le Reims art déco. « On va lever les yeux et découvrir qu’il y a une magnifique statue d’un saint au-dessus du Bricorama de la place du Forum et des anémones rouges rue de Talleyrand. Quand on lève la tête, Reims est très jolie », prévient Simon.
En famille
Les qualités d’un bon géocacheur ? « Rien de bien compliqué. Savoir lire un plan, savoir s’orienter et estimer les distances mais surtout avoir le coup d’œil. Il arrive souvent que ma fille de 7 ans trouve une cache avant moi. »
Le géocaching est accessible aux familles car les caches sont classées en plusieurs catégories, selon leur niveau de difficulté. « Mais une cache simple peut vite devenir compliquée si elle a été placée dans un endroit difficilement accessible comme sur des rochers émergés uniquement les jours de marée basse. » Heureusement, on n’a pas trop le problème dans la région.
Il faut avoir l’œil pour dénicher la cache de Castine. Stupeur devant la taille de l’objet. La boîte, pas plus grosse qu’une pièce de 5 cents, est très difficile à trouver.
« En ville, le tout est de rester discret. Pour éviter que l’endroit ne soit pillé ou repéré », prévient Simon Volant, en s’éloignant de la cache qui se trouve à proximité d’une rue piétonne (nous n’en dirons pas plus) pour ne pas éveiller la curiosité des badauds.
Le plus grand plaisir du géocacheur ? « Être le premier à déflorer une cache et avoir le privilège d’être le premier à mettre son nom sur le registre des visites. » Une vraie fierté.
Alexandre ROGER