Bernoise à l’honneur dans Ouest-France
Le géocaching, la chasse au trésor avec un GPS
vendredi 22 octobre 2010
Trouvez une latitude et une longitude sur Internet, et filez dénicher un trésor, en pleine nature.Ouest-France
JEUX
Exit la carte papier et la boussole ! Un GPS, une connexion Internet, de bonnes chaussures, c’est tout ce qu’il faut pour pratiquer la chasse au trésor du XXIe siècle, le « géocaching ». Un loisir international, né aux États-Unis en 2000, qui se développe en France, après l’explosion des GPS de voiture et des smartphones. Plus de 6 000 Français de toutes les classes d’âges le pratiqueraient.
Françoise Boucher, 54 ans, vivant en Loire-Atlantique, a découvert cette course d’orientation high-tech il y a trois ans, en vacances, près de Narbonne. « On visitait un monument, quand on a découvert une petite boîte dans un trou. À l’intérieur, c’était marqué ‘ Je fais partie d’un jeu, laissez-moi à ma place ‘. En rentrant, je me suis inscrite sur le site de géocaching. Depuis, j’ai trouvé 495 caches ! »
Les caches sont des boîtes en plastique contenant de petits objets, disséminées partout dans le monde, dans des troncs d’arbres, des ruines, sous des pierres. On peut les dénicher grâce à une latitude et une longitude enregistrées sur le site officiel américain.
13 200 objets en France
Dans le monde, il y a plus d’un million de caches ; en France, 13 200. Une fois la boîte trouvée, il faut inscrire ses coordonnées sur le « logbook » (tout est inscrit en anglais sur le site). Dans ce jeu, il y a ceux qui cherchent les trésors, les géotrouveurs, et ceux qui inventent les circuits de la chasse, les géocacheurs.
Françoise, aujourd’hui ceinture orange des géocacheurs, a répandu des « objets voyageurs trackable » (qu’on suit sur Internet), sans grande valeur marchande. « Mon coquillage peint en bleu a déjà fait 2 237 km. Il est actuellement en Angleterre. »
« Bernoise » (son pseudo) a aussi semé elle-même une vingtaine de caches, dont une dans sa haie de jardin. « Ça permet de rencontrer d’autres géocacheurs, français, mais aussi allemands, portugais. Ils s’arrêtent, on discute. On s’est fait des amis comme ça. Les géocacheurs sont très joueurs ! »
Le géocaching, une autre forme de réseau social, mais aussi une façon insolite de randonner. En vacances, avec son mari, Françoise regarde s’il y a « des caches à faire. Il y en a même sur les aires d’autoroutes ! Et on découvre des coins où on ne serait jamais allé. Même près de chez nous. On est ainsi tombé sur un petit pont romain à Saint-Michel-Chef-Chef. » Ce loisir est aussi très familial. « Ça motive les enfants pour éteindre l’ordinateur et aller se balader. »
Récemment, Françoise a organisé un event, une rencontre, doublée d’un flashmob (mobilisation flash) dans sa commune, à La Bernerie-en-Retz, pour le 10/10/10. « 10 h, tout le monde se rassemble sous les halles avec son GPS à la main. Ensuite ? Pourquoi pas ne pas partir en balade… ».