Cela fait trois ans que Kévin Carlier parcourt chemins de randonnées, rivières, forêts… avec un seul but, mettre la main sur le plus de géocaches possible. Ces petites capsules cachées en pleine nature et reliées à des coordonnées GPS, n’attendent que d’être dénichées par les nombreux amateurs de géocaching. Si cette activité peut paraître surprenante, voire dérisoire, au premier abord, il s’agit d’un véritable phénomène qui fait de plus en plus d’adeptes à travers le monde. Depuis la première géocache posée en mai 2000 aux États-Unis, ce loisir compte toujours plus d’adeptes et atteint désormais les trois millions de joueurs répartis sur 180 pays.
Sport et aventure
Parmi eux, Kévin Carlier. Ce moniteur de voile et de kayak à Veulettes-sur-Mer a découvert le géocaching en 2011 : « C’est une ancienne collègue qui m’en a parlé, il y avait une géocache à 300 mètres de mon lieu de travail. Je suis allé voir par curiosité. J’ai tout de suite trouvé le concept sympa ! ». Et pour se lancer, rien de plus simple, il suffit de s’inscrire sur le site www.geocaching.com et de se munir d’un GPS ou de l’application officielle sur smartphone. À partir de là, c’est au joueur de choisir le niveau de difficulté souhaité. « Le système de notation va de 1 à 5, explique le jeune homme de 25 ans. Le niveau 1 est accessible aux fauteuils roulants. Mais, pour le niveau le plus élevé, il faut se munir de matériel comme une corde pour escalader et monter aux arbres, ou un kayak pour traverser une rivière… C’est la même chose pour le degré de difficulté de recherche, plus la note est élevée, plus la géocache est petite et difficile à trouver ».
Kévin Carlier se souvient justement d’une capsule qui lui avait donné du fil à retordre : « C’était à la frontière luxembourgeoise, elle était cachée à 30 mètres de profondeur au fin fond d’une faille. J’ai dû descendre dans un passage très étroit à l’aide de cordes. Nous étions trois joueurs et nous avons mis 2 h 30 pour la trouver ! ». Le sport et l’aventure, c’est justement ce qui plaît à ce passionné qui n’hésite pas à planifier ses week-ends, mais aussi ses vacances, en fonction des géocaches à dénicher. « Début septembre, je m’envole pour San Francisco. Je n’aurais jamais pensé mettre les pieds aux États-Unis pourtant le géocaching m’y a déjà envoyé cinq fois ! », explique-t-il.
Sa détermination lui a permis de trouver plus de 33 000 capsules et d’atteindre la deuxième place du classement des géocacheurs français.
Emélie Lailavoix